L’agriculture est la principale activité économique au Togo. C’est le premier pourvoyeur d’emplois. Plus de 80% de la population est concernée par cette activité considérée comme l’un des piliers de développement de l’économie nationale. Grâce à un milieu naturel très riche et diversifié, au Togo, on retrouve toute sorte de culture. De cultures de subsistance aux cultures de rente, l’activité agricole est une véritable mine d’or pour le peuple togolais, le pilier du secteur primaire. A cela s’ajoutent bien évidemment l’élevage et les autres productions économiques “naturelles”.

La production végétale

Essentiellement traditionnelle, l’agriculture au Togo se caractérise principalement par la coexistence d’un système de production vivrière traditionnelle et de subsistance et d’un système de culture d’exportation. Le pays est doté d’un potentiel agricole énorme. Sur 56 785 Km2 de superficie globale du territoire national, 60% sont cultivables, soit 3.4 millions d’hectares. A ce jour, seulement 25% sont cultivés.

Les cultures de subsistance

Les céréales

Plus de 50% de l’activité agricole au Togo est concentrée autour de la culture des céréales. Grâce à un climat tropical et une végétation de montagnes, de plaines et même de savane, le territoire togolais offre un milieu très favorable à la culture de cette denrée alimentaire. Elle est produite sur l’ensemble du territoire et plus précisément dans la région des plateaux où elle atteint 291 658 unités en 2014. Environ 36% de la surface de la région est concernée par cette production, soit 1 074 146 ha. Elle est suivie de la région Maritime avec 20%, puis la région de la Savane avec 18% et la région de la Kara avec 14%. Dans la région centrale, seulement 12% de la superficie totale est consacrée à l’activité.
En général, la production est élevée dans toutes les régions où elle dépasse aisément les 100 000 unités. Le maïs est la culture la plus répandue dans le pays (516 280 unités produites en 2014). C’est le repas de base des Togolais. Les plus grands champs se trouvent dans la région maritime à Tsévié, Tablogbo, Vogan, Afagnangan et Agoè et dans la région des plateaux à Notsé, Kpalimé, Atakpamé et Amlamé. Parmi les espèces produites, le maïs d’Agoèbli est le plus connu. En plus du maïs, on cultive le riz, le sorgho et le mil principalement dans la région de la savane. Le sorgho sert de base à la fabrication de l’une des boissons alcoolisées préférées des togolais : la “tchoukoutchou ”

Les légumineuses

Après les céréales viennent les légumineuses. La région des plateaux détient une fois de plus la palme d’or dans la production de cette denrée avec 102 149 unités produites en 2014. 33% des superficies consacrées à ces cultures dans tout le pays se trouvent dans cette région. Vient ensuite la région de Savanes avec 21% de surface grâce notamment à un climat favorable à la production de l’arachide et du niébé. La région de la Kara et la région Centrale suivent quant à elles avec chacune environ 18% de superficies allouées. Dans la région maritime, les surfaces consacrées à la culture des légumineuses ne représentent que 10% des surfaces totales du pays. Elle se classe donc en dernière position. Parmi les légumineuses, le soja est le plus cultivé.
Comme légumineuse, le Togo produit du haricot, du voandzou et de l’arachide. Cette dernière est principalement produite dans les villes de Agoè, Téviè, Notsè et Kpalimé. Le haricot et le voandzou se retrouvent majoritairement dans la région maritime.

Les tubercules

Les tubercules sont les tiges souterraines verticales dont la croissance permet d’obtenir des produits tels que la pomme de terre ou le manioc. Leur croissance dépend essentiellement de l’état du sol dans lequel elles sont plantées. Au Togo, la région maritime et la région des plateaux sont les endroits où on les cultive le plus. Elles occupent respectivement 31% et 29% de la surface cultivable. Dans la région centrale, la proportion est de 24% et est essentiellement occupée par la culture de l’igname. Elle est de 14% dans la région de la Kara. La région de la savane quant à elle ne présente pas un milieu très favorable à la production des tubercules. Seulement 2% de la surface cultivable est dédiée à cette activité et on cultive principalement la pomme de terre.
Parmi les tubercules, l’igname est surtout cultivée en grande majorité dans les villes de Kpalimé et de Bassar. Elle sert à la préparation du “foufou”, un plat très apprécié par les Togolais. Le manioc est exclusivement produit au Sud du pays, dans la région maritime. Il sert également à la préparation du foufou mais aussi du gari et du tapioca.

Les fruits

Les fruits-Togo

Les plus bons fruits au Togo sont produits à Kpalimé. Banane, orange, avocat, mangue, ananas, pamplemousse, goyave, papaye … Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les saveurs.

Les cultures de rente

Elles sont essentiellement destinées à l’exportation (30% des exportations totales du pays). Les principales cultures de rente sont le café, le coton, le cacao et le palmier à huile.

Le café et le cacao

La production du café est issue de l’époque coloniale. Elle fut apportée par les Allemands principalement dans les villes de Kpalimé, Atakpamé et Badou. Tout comme le café, le cacao est également produit dans ces trois villes de la région des plateaux. Ensemble, elle formait le “triangle de café et de cacao”. Sur toute l’étendue du territoire, la superficie des plantations de café et de cacao s’élève à 63 103 ha dont 37 768 ha pour les champs de cacao.

Le coton

Le coton -Togo

La production du coton est très rentable pour les paysans qui la pratiquent mais elle est conditionnée par plusieurs facteurs (achat d’engrais, fluctuation du prix …) qui limitent son expansion dans le pays. Après être passé de 77 000 tonnes en 2013 à 137 000 tonnes fin 2019, le pays ambitionne maintenant d’atteindre le cap de 200 000 tonnes de coton graines produites. Lors de la rencontre d’Atakpamé de janvier 2020, SEM Faure Gnassingbé, le président du Togo, exprimait son souhait de voir s’opérer sur place toute la chaîne de transformation du coton (filage, tissage…). A noter que la filière fait vivre plus de 200 000 agriculteurs dans la région des Savanes.
Le palmier à huile En 2000, les palmeraies couvraient 7 000 ha des surfaces cultivées dans le pays. La majorité des plantations étaient privées et représentaient 2 000 ha.

La production animale

La volaille

Comme partout en Afrique de l’Ouest, l’élevage de la volaille est très répandu en milieu rural au Togo. Elle se compose notamment des poulets (84%), des pintades (10%), des canards (4%), des dindons et des pigeons. En milieu rural, dans plus de 90% des ménages , on retrouve des poulets dans la basse-cour. La densité de volailles sur le plan national est estimée à 284 têtes au km2. La plus forte proportion de poulets et de dindons se retrouve dans la région des plateaux avec respectivement 37% et 26%. Il s’ensuit la région des savanes où l’élevage de pintades est aussi très pratiqué. Elle détient 47% de l’effectif total dans le pays et 20% pour le poulet. C’est le premier pourvoyeur de toute la nation en pintades. Dans la région centrale, on élève principalement les dindons (42%) et les canards (25%).

Les ovins

Parmi toutes les régions, la région des savanes est la région spécialisée dans l’élevage de bovins et de porcins. En 2014, elle détenait 48.5% et 33.2% de l’effectif total. L’élevage des ovins est beaucoup plus représenté dans la région des plateaux qui regroupe 32% de l’effectif total. Elle est suivie par la région des savanes avec 28%. Par contre, la proportion est très faible dans la région maritime où elle n’atteint que 5%.

Les caprins

L’élevage des caprins tout comme celui des ovins est fortement pratiqué dans la région des plateaux et des savanes. Il faut noter que c’est dans les régions des plateaux et de la savane que la production d’ovins, caprins et porcins est la plus élevée. Ainsi, en ce qui concerne l’élevage de caprins, elles détiennent chacune 36% et 21% de la production totale. Elle est aussi très répandue dans les autres régions où elle représente 86.4%, 65% et 64.5% de la production animalière pour la région maritime, centrale et la Kara.

Les porcins

L’élevage des porcins se retrouve sur l’ensemble du territoire national. En 2014, la production nationale était estimée à 949 132 têtes, soit 17 têtes au km2. Les régions des plateaux et de la savane rassemblent 58% de la production nationale, la région de la Kara 16% et la région maritime 14%. On élève principalement les truies et les verrats.

Les autres élevages

Outre l’élevage des ovins, des caprins, des bovins et des porcins, on pratique encore l’élevage des lapins, des aulacodes et des cobayes. Les lapins se retrouvent en grande partie dans la région des plateaux qui détient 64% de l’effectif national, et dans la région de la Kara avec 30%. On pratique encore l’élevage des escargots, des serpents, des chiens et l’apiculture. L’élevage des escargots est surtout concentré dans les régions centrales et de la Kara. L’apiculture se retrouve sur tout le territoire quoiqu’en grande majorité dans la région centrale suivie de la Kara et de la région des savanes. A voir : la transhumance qui se déroule de début février à fin mai qui implique majoritairement l’ethnie peulh.